Que le carrefour des épicéas reste le bien nommé !
Pour que le carrefour des épicéas reste le bien nommé, l'association Haugr, la municipalité des Hogues en partenariat avec l'ONF, proposent aux hoguaises et hoguais de replanter leur arbre de Noël au Carrefour des 4 "sapins" (épicéas).
Le 18 juillet 2014, vers 20h00, un violent orage s’abattait sur la vallée de l’Andelle. La forêt de Lyons subira de plein fouet les rafales de vent violent : le plus gros épicéa du carrefour du même nom situé aux Hogues, se cassera au pied, fragilisé par la pourriture.
Depuis cet orage estival, il ne reste plus que deux épicéas sur pied que l’ONF vient de faire expertiser : ils présentent également des pourritures au pied qui les fragilisent en cas de vent fort. La proximité des routes de la Valette et de la RD6 impose une mise en sécurité par leur abattage.
Soucieuse de la préservation du patrimoine local (à la fois le toponyme et l’espèce résineuse exotique), l’association HAUGR a souhaité proposer à l’ONF la replantation d’épicéas, aussitôt accepté par le gestionnaire de la forêt domaniale.
A l'heure des achats d'arbres de Noël, si vous faites le choix d'un épicéa avec racines, cette année, vous saurez prolonger sa vie lorsque la fin des fêtes aura sonnée.
Le jour de plantation est fixé au samedi 10 janvier prochain à 14 h au Carrefour des épicéas.
Très belles fêtes de fin d'année !
Quelques repères historiques du carrefour des épicéas :
D’après les archives des Eaux et Forêts, le garde cantonnier Léonard SERRE a planté « des sapins sur une étendue de deux ares dans les pierres fortelles » en janvier 1874. Or l’arbre cassé en juillet a au moins 110 ans (cernes comptés à 6 mètres de hauteur). L’âge des hêtres de la parcelle où sont plantés les épicéas est de 140 ans. Il était courant à l’époque de planter des espèces particulières aux angles des parcelles lors du renouvellement de celles-ci, des frênes en particulier sur le canton du Croc au Boucher.
Ce carrefour qui ne portait pas de nom fut au fil du temps identifié par ces épicéas. Ainsi, dans le registre d’un garde, on peut lire :
« 21/06/1913 : … En réunion de Brigade au canton du Mont du Frêne, rond point des Epicéas… »
Au tout début de la première guerre mondiale, juste après le combat de la Rougemare du 16 septembre, le carrefour sert de lieu de rendez-vous pour les autorités en charge de la surveillance du territoire. Le garde MENESSIER écrit :
« 19/09/1914 : Rendez-vous au rond point des épicéas avec les brigadiers CANAQUE et COSSIN, les gardes VENAMBRE et QUIBEL, la brigade de gendarmerie de Lyons et M LEVAL garde particulier pour faire des patrouilles dans le massif de la 2ème brigade ».
Le toponyme apparait durant la première moitié du XXème siècle dans la carte de la forêt éditée par Dollfus.
Ce carrefour est un lieu de rendez-vous pour les forestiers, les chasseurs, un repère pour tous les usagers de la forêt.
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